Page:Viard - Grandes chroniques de France - Tome 9.djvu/261

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des II roys confermées, exceptez des emprisonnez. Et que lesdittes trives seront des II roys en Bretaigne gardées et de leurs adherens, ja soit ce qu’il se dient avoir droit ou duchié. Et que la cité de Vennes en la main des cardinaux sera receue, et tenue en la main du pape par l’un des cardinaulz, se l’autre se departoit ou se il ne la vouloit recevoir par tout le temps des dittes trives. Et en la fin des trives, facent les cardinaux leur volenté de la cité de Vennes. Et que les cardinalz labourront curieusement, afin que la voie plus convenable puisse estre trouvée par laquelle l’en procede à l’absolucion des Flamens, et les sentences esquelles il sont encouruz oster. Et que le conte de Flandres, tant comme seigneur sans moien et non pas tant comme souverain, demourra en Flandres durans les dittes trives ; mais qu’il plaise au peuple dudit pays. Et que ce qui fu ottroié ou acordé en la cité de Nantes au conte de Monfort, de quoy il apparra, sera loyaument envers ledit conte gardé. Et se aucuns en Gascoigne ou en autre lieu meuvent guerre l’un contre l’autre, voisin contre voisin, anemi contre anemi, lesdis roys ne s’entremetront point de leur partie, ne par autres envoier, ne autrement par quelque maniere ; et par ce les trives ne seront point enfraintes. Et encore est acordé que les II roys labourront bien et diligeaument et sanz fraude, que les subjez d’une partie ne facent guerre aus subjez de l’autre partie en Gascoigne et en Bretaigne, duranz lesdittes trives. Et que nul, qui maintenant soit en obedience d’une partie, puisse venir, les trives pendens, en l’obedience de l’autre partie à laquelle il ne fu pas ou temps que lesdittes trives furent données. Et que