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bon chevalier de Jhesu Crist, duquel le corps fu enterré en l’eglise Nostre Dame à Pampelune et le cuer aus Freres Prescheurs à Paris[1], et ses entrailles à une ville qui est appellée la Noe[2] emprès Evreux. Et après la mort dudit roy, la royne de Navarre sa femme, par le conseil du roy de France, renonça à toutes debites et à touz meubles[3].


XXXII.
Comment les faux seelleurs orent les poins copez ; et comment monseigneur Olivier de Clichon ot la teste copée es hales de Paris, et plusseurs autres chevaliers et escuiers de Bretaigne et de Normendie ; et comment il fu grant chier temps en France, pour les changemens des monnoies.

[4]En ce meismes moys d’aoust, i noble chevalier de Bretaigne, qui avoit à non messire Olivier de Clichon[5], pour cause de traïson qu’il avoit commise contre son

  1. Son cœur fut enterré aux Jacobins le 3 décembre 1343 (J. Viard, Documents parisiens du règne de Philippe VI de Valois, t. II, p. 211).
  2. La Noë, abbaye de Cisterciens, auj. Eure, arr. d’Évreux, cant. de Conches, comm. de La Bonneville.
  3. Philippe VI autorisa Jeanne, reine de Navarre, à renoncer aux dettes de son mari le 3 novembre 1343, et la renonciation de la reine est du 20 novembre (J. Viard, op. cit., t. II, p. 213-215. Cf. d’Achery, Spicilège, éd. 1723, t. III, p. 721).
  4. Sur l’exécution d’Olivier de Clisson, cf. Chronique de Richard Lescot, p. 62, § 152. Jean le Bel, t. II, p. 22 à 25, et Froissart, t. III, p. 35 et 36 et 247 à 250.
  5. Olivier de Clisson fut exécuté le 2 août 1343. Le procès-verbal de son exécution a été publié par S. Luce, Froissart, t. III, p. ix, note 3.