Page:Viau - Œuvres complètes, Jannet, 1856, tome 1.djvu/151

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TRAICTÉ
DE
L’IMMORTALITÉ DE L’AME.
OU LA
MORT DE SOCRATE

Paraphrase tirée de Platon[1].

Phædon.


Moy qui dans la cité d’Athenes
Visitay Socrate en prison,
Et qui vis comme le poison
Acheva ses dernieres peines,
Je t’adjure, par les discours
Dont il voulut finir ses jours,
De le voir peint dans mon ouvrage
Où j’ay faict aussi peu d’effort
Qu’en fit ce genereux courage
Dans les atteintes de sa mort.

Quelques Dieux, comme par envie,
Le voyans si bien raisonner,

  1. Le mot paraphrase nous dispense d’examiner le mérite de cette version. Théophile savoit le grec, et il prétend, dans son Apologie au roi, ne s’être pas écarté du sens de l’auteur, si ce n’est en quelques points pour le rapprocher de ce qu’enseigne notre religion.