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Je crois que la vie chimique de l’avenir, ainsi comprise, ne manquera vraiment pas de charme et c’est pourquoi je suis persuadé que sa synthèse et son analyse, tout à la fois, auront un si grand succès, à la prochaine Exposition universelle du Bois de Boulogne.

Commencez-vous enfin à être convaincu ?

— Tout à fait.

— À la bonne heure. Eh bien, puisqu’il en est ainsi, je vais aller jusqu’au bout de mes confidences. Je vous avoûrai que je m’étais bien juré de garder mon secret pour moi seul ; mais vous m’avez séduit.

— Vous êtes trop aimable.

— Pas du tout, c’est vous. Je poursuis ; je ne vous ai encore parlé que du chaud, du froid, de l’air, du vent, de la lumière, de l’obscurité, etc., c’est-à-dire de toutes les ambiances, dans lesquelles nous évoluons. Ce sera, sans doute, déjà une grande révolution, mais puisque vous voulez bien m’écouter, Je vais vous exposer ce que sera la vie chimique directement par rapport au corps humain, lors de la prochaine Exposition. Vous allez voir. c’est absolument épatant !

— Je n’en doute pas.

Cependant onze heures sonnaient au Palais de la Femme et le Château d’Eau allait effronder ses incandescentes merveilles de la nuit…

— Il est tard, je veux vous écouter avec une attention jalouse, et demain à dîner, ici, à la même heure, n’est-ce pas ?

— Entendu.