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plus rapides, des machines à vapeur à quadruple expansion, peut-être le chemin direct de Paris à Pékin, à travers l’Europe et l’Asie, j’entends bien, mais le voyage sera toujours long et, à quoi bon me leurrer, moi une fois parti, ajoutait-il tristement, vous ne viendrez point me voir en Chine.

— Peut-être, lui dis-je.

— Comment cela ?

— C’est bien simple cependant ; voilà huit jours, n’est-ce pas, que nous nous occupons toute la journée des rayons Rœntgen.

— Parfaitement.

— Eh bien, étant donné que ces rayons sont à coup sûr de l’électricité.

— C’est entendu.

— Peut-être vont-ils arriver à découvrir dans le cerveau de l’homme, ce que l’on appelle l’âme, le principe de vie intellectuelle qui doit être aussi un fluide, faisant partie du grand tout mystérieux de l’univers, et à se mettre en contact avec lui. Vous me suivez bien ?

— Avec avidité.

— Supposez que nous arrivions, à l’aide des rayons Rœntgen, à savoir enfin ce qu’est l’âme, l’esprit, le fluide intellectuel de l’homme, rien ne nous dit que l’on ne pourrait pas alors arriver à le domestiquer scientifiquement, si je puis m’exprimer ainsi et le conduire où nous voudrions, à l’aide des fils transmetteurs.

— Mais on mourrait, alors.

— Non, car l’opération se fait très vite et la sus-