Bureau de placement philanthropique et matrimonial
Je finissais dernièrement de déjeûner lorsqu’un de mes vieux amis qui a la veine de posséder une excellente santé et cent mille francs de rentes — ce qui n’est pas bête — plus un excellent cœur — ce qui est idiot au point de vue pratique — tombait chez moi en coup de vent.
Bientôt le dialogue suivant s’établissait entre nous deux.
— Mon cher, je viens t’exposer une idée philanthropique que je crois épatante ; aussi sans même attendre ton avis, j’ai déjà lancé les circulaires et je l’ai déjà mise sur pieds.
Tu vas voir…
— Prends toujours cette tasse de café et allume ce cigare ; je t’écoute :
— Parfaitement. Je connais tes idées personnelles, tu as l’horreur des bureaux de placement, n’est-ce pas ?
— Absolument, ce sont des boîtes infâmes, qui exploitent le pauvre monde et je voudrais partout et