Page:Vidocq - Les Voleurs - Tome 1.djvu/40

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PRÉFACE.


    serait pas possible de me procurer de bons et loyaux compagnons, comme nous serons peut-être forcés de tuer, il faut que l’on puisse compter sur la discrétion de ces hommes ; il m’en faut dix pour un château, et trois de plus pour une ferme dont le personnel est beaucoup plus considérable. Il n’est pas nécessaire que ces hommes se munissent d’armes et d’instrumens, ils trouveront ici tout ce dont ils auront besoin, il y a beaucoup d’argent à gagner dans cette affaire et le partage du butin sera fait avec loyauté.

    Je suis, etc.

« Monsieur[ⅹⅼ 1],

« Lorsque vous nous écriviez le 20 courant, vous vous étonniez de n’avoir, pas comme les

  1.       Monsieur,
      Lorsque vous nous écriviez, le 20 courant, vous vous étonniez de n’avoir pas, comme les années précédentes, rencontré à la foire de Beaucaire, MM. Suage et Compagnie, c’est avec douleur que nous vous apprenons que votre compagnon a été arrêté deux jours avant l’époque fixée pour son départ, l’avocat que nous avons consulté nous a annoncé qu’il craignait que la position de l’accusé ne fût désespérée, et il a cru que le meilleur système de défense possible était de se renfermer dans une entière dénégation, ce système a d’abord réussi et pendant deux jours le prisonnier a pu croire qu’il se tirerait de ce mauvais pas, mais l’arrivée inopinée de M. Duval, témoin à charge, a donné naissance à une nouvelle accusation, et maintenant le prisonnier ne sait plus que dire