Page:Vidocq - Les Voleurs - Tome 1.djvu/42

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PRÉFACE.

pagne. Nous sommes désolés ; nous craignons que cette maladie, qui présente les mêmes symptômes que celle qui nous a ravi son malheureux frère, ne lui fasse perdre la tête ; aussi nous avons réuni les trois plus fameux médecins du pays ; ces messieurs ont tous été du même avis ; ils ont reconnu le danger imminent du malade, et, en dernière analyse, ils nous ont conseillé de tenter l’emploi de la méthode du sieur Caval, célèbre docteur allemand, qui ne prend pas moins de 1,000 francs pour une heure. C’est, pour guérir l’infortuné M. Suage, le seul remède qui nous reste à essayer, et nous sommes disposés à tout sacrifier pour sauver la vie d’un aussi brave homme. L’oncle de votre ami nous a promis sa protection, il nous aidera. Vous devez vous imaginer combien cette cruelle maladie nous dérange ; il nous est impossible de travailler convenablement, car presque tous nos momens sont consacrés à ce malheureux. La gêne dans laquelle nous allons nous trouver durant le traite-