Page:Vidocq - Les Voleurs - Tome 2.djvu/137

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

SUR 133

Il est malheureusement plus facile de-rétorquer par des faits que par des raisonnemens les argumens que ces personnes avancent pour soutenir leur opinion. ’ ’

La surveillance serait une mesure utile, si nous étions tous exempts de préjugés. Malheureusement il n’en est pas ainsi.

Quoique nous soyons, dit-on, lcpeuple le plus éclairé de la terre, les préjugés nous dominent encore. Lorsqu’un débiteur a payé cc qu’il devait, personne ne vient lui reprocher les retards qu’il a mis à acquitter sa dette. La position du libéré est, suivant moi, tout-à-lltit semblable à celle du débiteur retardataire. Il devait à la société une réparation quelconque, * et s’il s’est acquitté en subissant la peine qui lui a été infligée, pourquoi donc lui reprocher sans cesse la faute ou le crime qu’il a commis ; pourquoi le repousser impitoyablement ? Lorsque les Pharisiens voulurent lapider la femme adultère, Que celui qui est sans péché lui jette t la première pierre, » dit le Rédempteur, et la femme adultère vécut pour se repentir. Vous êtes donc plus purs que le Rédempteur, vous tous qui etes sans pitié. ’ Je connais des gens qui occupent dans le