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n’est effectivement pas léger, répond le voyageur ; il contient tous mes effets et une petite somme d’argent.—.I’ai mis mon bagage au roulage ; on voyage plus commodément lorsque l’on n’est pas chargé. -·— J’aurais du faire comme vous, répond le voyageur à cetteob- ’ nervation, en donnant un léger coup d’épaule. —Vou€ paraisse : fatigué, permettez-moi de porter votre sac un bout de chemin. — Vous ètes trop bon’. — Donnez donc. » Le voyageur, charmé de pouvoir alléger un peu ses épaules, quitte son sac, qui passe sur celles du voleur, qui parait ne pas s’apercevoir du poids qui les surcharge. Enfin, on arrive à Paris ; on ne sait où descendre, mais avec une langue on arriverait à Rome. Aussi les deux nouveaux habitans de la capitale ont bientôt trouvé une hôtellerie. Le voleur y dépose le sac qu’il n’a pas quitté, et, comme il faut, dit-il, qu’il aille chercher de l’argent chez un parent ou un. ami de sa famille, il sort et prie le voyageur de l’accompagner. Le voleur, qui connaît parfaitement Paris, fait faire à son compagnon mille tours et détours, de sorte que celni-ci croit être à une Iieue au moins de l’hôtellerie lorsqu’il n’en est qu’à cent ou cent-cinquante pas.