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à invoquer en leur faveur qu’une bonne conduite soutenue.

Mais pour que l’on put agir ainsi, il faudrait que la direction des bagnes et des maisons centrales ne fût confiée qu’à des hommes qui ne se laissassent jamais séduire par de faux semblans, et qui fussent capables de choisir le bon grain au milieu de l’ivraie.

Il faudrait que la timidité ne fût plus regardée comme de la lâcheté, que le repentir et la soumission ne fussent plus pris pour de l’hypocrisie ; des hypocrites ! il y en aurait sans doute, mais pour beaucoup cette hypocrisie accidentelle se changerait en habitude de faire le bien.

Les masses devraient être placées productives d’intérêts ; l’adoption de cette mesure, qui du reste est commandée par l’équité, flatterait le prisonnier qui verrait que l’on s’occupe de son avenir.

Il serait peut-être bon de parler souvent aux condamnés des voleurs célèbres, tels que les Beaumont, les Collet, les Coignard, qui après avoir long-temps nagé dans l’abondance, sont venus mourir au bagne ; en opposition il faudrait leur citer quelques exemples capables de