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grosses marchandises, volent celles des rayons deleurs camarades, et les sortent du magasin soit dans leur chapeau, soit sous leurs vete« - mens.

D’autres s’entendent avec des compères auxquels il donnent dix aunes de marchandises ’ lorsqu’ils n’en déclarent que huit à la caisse ; d’autres cachent des foulards, de la dentelle ou d’autres petits articles dans un rouleau d’indienne. S’il est difficile d’acquérir la certitude de la culpabilité des premiers sans -s’exposer à blesser la susceptibilité des acheteurs, on peut facilement éclaircir les doutes que les seconds ’ pourraient avoir inspiré. Il ne faudrait, pour cela, que prendre la partiedemarchandisequîls viendraient de vendre, comme pour la mieux p envelopper, et la dérouler sans ailbctatîon. Si la personne que l’on croitde connivence avec le commis est une femme, et qu’elle porte un cabas ou un panier, il faut être empressé, complaisant, placer soi-même les paquets dans le cabas ou panier, et laisser à ses yeux le soin d’en inventorier le contenu.

Pour pouvoir accorder une confiance sans réserve aux commis que l’on emploie, il faut connaître leurs fréquentations, leurs habitui 5