Page:Vidocq - Les Voleurs - Tome 2.djvu/41

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qui lui est allouée, et les prisonniers lui accordent le droit d’exiger des. arrivans une certaine rétribution nommée bienvenue, dont il dispose à son gré.

Les voleurs émérites, les évadés du bagne ou des prisons étaient autrefois si véuèrés de leurs compagnons de moindre importance que, lorsqu’ils arrivaient en prison, et que le Pre’vdt en exercice leur demandait la henvenue, ils se contentaient de repondre : Je suis un garçon, un Iwmme de peine, un fagot, un cheval de retour. A l’audition d’un de ces mots, le Prevdt en exerciœ remettait ses droits à l’arrimant ; les prisonniers se cotisaient, alors le vin coulait à flots, chacun racontait son histoire, et les plus criminels étaient les plus applaudis. Lorsqu’un voleur en renom arrive au bagne, il a le droit-de choisir la meilleure place du banc (lit de camp), les braves garpons (les bons voleurs) lui apportent tous les petits objets nécessaires à un forçat ; ils dégarnissent leur ser= pentùz (matelas) pour améliorer celui du nouveau Venu ; Lorsque les Beaumont, les Goms, les Jambe-d°.d1genl, les Fossard, les Noel aux Bdszèles arrivaient à Brest ou à Toulon, des