Page:Vidocq - Mémoires - Tome 1.djvu/390

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qentendît uelque rumeur sur les escaliers, il se borne à enlever quelques pièces d’argenterie qui se trouvent sous sa main, revient trouver son complice chez le marchand de vin où il s’était posté, et lui raconte toute l’aventure ; celui-ci se montre fort affecté, non de la mort de la servante, mais du peu d’intelligence et d’aplomb de Deschamps, auquel il reprochait de n’avoir pas su découvrir la cachette qu’il lui avait si bien indiquée ; ce qui mettait le comble à son mécontentement, c’est qu’il prévoyait qu’après une pareille catastrophe, Deslong se tiendrait si bien sur ses gardes, qu’il serait impossible de retrouver une semblable occasion.

Celui-ci avait en effet changé de logement à la suite de cet événement, qui lui inspirait les plus vives terreurs ; le peu de monde qu’il recevait n’était introduit chez lui qu’avec de grandes précautions. Quoique Fraumont évitât de s’y présenter, il ne conçut point de soupçons contre lui : comment aurait-il eu de pareilles idées sur un homme qui, s’il eût commis le crime, n’eût pas manqué de dévaliser la cachette dont il connaissait le secret ? Le rencontrant même au bout de quelques jours sur la place Vendôme, il l’engagea fortement à venir