Page:Vidocq - Mémoires - Tome 2.djvu/360

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Tous mes efforts pour découvrir ces adroits voleurs étaient restés sans succès, lorsqu’un vol dont l’exécution semblait présenter d’insurmontables obstacles fut commis rue Saint-Claude, près celle de Bourbon-Villeneuve, dans un appartement au deuxième au-dessus de l’entresol, dans la maison même où demeurait le commissaire de police du quartier. La corde de la lanterne suspendue à la porte de ce fonctionnaire avait servi d’échelle.

Une musette (petit sac de toile dans lequel on donne l’avoine aux chevaux stationnaires) avait été laissée sur le lieu du crime ; ce qui fit présumer que les voleurs pouvaient être des cochers de fiacre, ou tout au moins que des fiacres avaient aidé à l’expédition.

M. Henry m’engagea à prendre des renseignements sur les cochers, et je parvins à savoir que la musette avait appartenu à un nommé Husson, conduisant le fiacre n° 712 ; je fis mon rapport, Husson fut arrêté, et par lui on eut des notions sur deux frères nommés Deizève, dont l’aîné ne tarda pas non plus à être sous la main de la police : ce dernier, interrogé par M. Henry, fut amené à faire quelques révélations importantes, qui firent arrêter le nommé Métral, employé en