Page:Vidocq - Mémoires - Tome 2.djvu/411

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À part la certitude d’avoir découvert l’ancien logement de Fossard, je n’étais guère plus avancé qu’auparavant. Néanmoins je ne voulus pas abandonner la partie sans avoir épuisé tous les moyens d’enquête. D’ordinaire, d’un quartier à l’autre, les commissionnaires se connaissent ; je questionnai ceux de la rue du Petit-Carreau, à qui je me présentai comme un mari trompé, et l’un d’eux me désigna l’un de ses confrères qui avait coopéré à la translation du mobilier de mon rival.

Je vis l’individu qui m’était indiqué, et je lui contai ma prétendue histoire : il m’écouta ; mais c’était un malin, il avait l’intention de me faire aller. Je feignis de ne pas m’en apercevoir, et pour le récompenser de m’avoir promis qu’il me conduirait le lendemain à l’endroit où Fossard était emménagé, je lui donnai deux pièces de cinq francs, qui furent dépensées le même jour, à la Courtille, avec une fille de joie.

Cette première entrevue eut lieu le surlendemain de Noël (27 décembre). Nous devions nous revoir le 28. Pour être en mesure au 1er janvier, il n’y avait pas de temps à perdre. Je fus exact au rendez-vous ; le commissionnaire, que j’avais fait suivre par des agents, n’eut