Page:Vidocq - Mémoires - Tome 3.djvu/393

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un vxnocç. son

messieurs, que craignez-vous ? dis-je e’n souriant, Raoul est incapable de commettre une >i lâcheté et de mésuser de la confiance qu’on lui témoigne ; il n’a pris le-couteau que pour vous mettre à même de mieux juger le geste. ’—Merci, M. Jules, me dit cet homme, charmé de l’explication, et en déposant tranquillement le couteau sur la-table ; il ajouta : « J’ai voulu seulement vous montrer comment je m’en SUIS SBPVI. ».

La confrontation des prévenus avec Fontaine était indispensable pour compléter les préliminaires de l’instruction : on consulte le médecin, aiin de savoir si l’état du malade lui permet de’I soutenir une si rude épreuve, et sur sa réponse affirmative, Court et Raoul sont amenés à l’hô·· pital. Introduits dans la salle où est le boucher, ils cherchent des yeux leur victime. Fontaine a la tête enveloppée, sa figure est recouverte de linges, il est méconnaissable, mais près de lui sont exposés les vêtements et la chemise qu’il portait lorqu’il fut si cruellement assailli. « Ah pauvre Fontaine ! ’s’écrie Court en tombant à — ’ genoux au pied du lit que décorent ces san- · · glants trophées, pardonnez aux misérables qui vous ont mis dans cet état ; puisque vous