Page:Vidocq - Mémoires - Tome 4.djvu/13

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un vxlocç. l s

porte-clés plus féroces cnedra ; on se rappelait dés iniquités, des tyrannies, des tyrans ou plutôt des tigres, et l’on nous dira que ceux-là sont aussi des êtres faits à l’image de Dieu ; ô blasphème °’ Au libéré qui projette de se maintenir bonnête-, il faut plus que de la vertu, il faut de l’béro’isme, et encore n’est-il pas sur, s’il ne possède rien, que la société entière ne se retiè rera pas de lui : c’est un pestiféré, un lépreux dont chacun s’isole. Est - ce la contagion que l’on craint ? non, la contagion est partout, au bagne comme sous les lambris dorés de la Chaussée - d’Antin, c’est la miséricorde qu’on redoute, et l’on saisit avec empressement un prétexte plausible pour s’en affranchir. · ’ ’ » Puisque le libéré est proscrit irrévocablement, s’il’n’a -pas le courage de- périr, il faut bien qu’il se réfugie quelque part ; il lui est interdit de rentrer dans votre société, vous le repoussez, , \. où ira-t-il ? dans la sienne, et la sienne est ennemie de la vôtre. C’est donc vousqui grossissez le nombre des malfaiteurs ; car le principe de toute société est de s’entre’aider les uns les autres. ’Ses pairs lui tendront d’abord- une main secourable ; mais ·s’ils le nourrissent aujourd’hui c’est à condition que demain il vous dépouil-