Page:Vidocq - Mémoires - Tome 4.djvu/32

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— Si la multitude avait un peu plus de conüance en mes reliques qu’en celles de mon successeur, c’est que vraiment j’étais parfois incompréhensible pour elle. Dans combien d’occasions n’ai-je pas frappé d’étonnement les personnes qui ve-. naient se plaindre de quelque larcin : à peine avait-on rapporté deux ou trois circonstances, déjà j’étais sur la voie, ’fachevais le récit, ou bien, sans attendre de plus amples renseignements, e rendais cet oracle : le coupable estun tel. On était émerveillé : était-on reconnaissant ? je ne le présume pas ; car, d’ordinaire, le plaignant restait persuadé, ou que c’était moi qui l’avais fait voler, ou que j’avais fait un pacte avec. r le diable ; telle était la croyance de ma client elle, qui H,11113g1113111 pas que je pusse autrement être t si bien instruit. L’opinion quefétais la cheville ouvrière, Ou plutôt Yinstigateur d’un grand nombrede vols, était la plus populaire et la plus répandue : on prétendait que j’étais en relation directe avec tous les voleurs de Paris, que j’étais informé par eux, à l’avance, des coups qu’ils méditaient, et que, s’ils avaient été empêchés de me prévenir par la crainte de laisser" échapper une belle occasion, après le succès ils ne manquaient jamais de venir m’en faire part.-