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CHAPITRE III.

après, le cœur plein de regrets et de douleur patriotique : l’évacuation de l’Égypte venait d’être consentie et signée par Desaix et Kleber, à la suite du désastre d’El Arich.

IV.

Il semblait que la campagne fût terminée ; chacun fit les préparatifs de son retour en France. Geoffroy Saint-Hilaire se rendit au Caire, puis à Alexandrie, pour mettre ses collections en ordre, et en opérer l’embarquement.

Mais le traité d’El Arich devait être pour la France une humiliation inutile. On sait quelles difficultés s’élevèrent de la part des Anglais, et comment un message insolent, selon l’expression historique de Kleber, le détermina à déchirer la capitulation. Bientôt après, il couvrait par la gloire d’Héliopolis la honte d’El Arich, et l’Égypte était reconquise.

Malgré la reprise des hostilités, les membres de la Commission des sciences dont les travaux touchaient à leur terme, devaient retourner prochai-

    Anglais, qui feront de nous des colons de leur nouvel établissement de Babelmandel… Je ne suis étonné de rien de ce que je vois ; j’ai dû m’attendre à tout, après la téméraire démarche que je fis quand je quittai ma tranquille habitation ; bien plus, c’est que je pense que les deux ans que j’ai passés en Égypte, ne sont que la préface du beau roman dans lequel je serai acteur, si la mort ne vient tromper de si grandes espérances… »