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UNITÉ DE COMPOSITION.

rudiment de la membrane nictitante dont beaucoup de Quadrupèdes et d’Oiseaux sont pourvus. »

Un second Mémoire, inséré comme le premier dans la Décade égyptienne, a pour sujet l’étude des appendices des Raies et des Squales, et la démonstration de leur identité avec les corps caverneux.

Nous arrivons à un travail fort étendu qui, sous le titre modeste d’Exposition d’un plan d’expériences, fut lu, en 1800, à l’Institut du Caire, et occupa plusieurs de ses séances. L’auteur cite quelques faits remarquables d’analogie, et il ajoute :

« Je ne finirais pas, si je voulais davantage multiplier ces exemples. Ils se rencontrent si souvent dans l’étude de l’anatomie comparée, qu’ils m’ont bien convaincu que les germes de tous les organes que l’on observe, par exemple, dans les différentes familles d’animaux à respiration pulmonaire, existent à la fois dans toutes les espèces, et que la cause de la diversité infinie des formes qui sont propres à chacune, et de l’existence de tant d’organes à demi-effacés ou totalement oblitérés, doit se rapporter au développement proportionnellement plus considérable de quelques-uns ; développement qui ne s’opère toujours qu’aux dépens de ceux qui se trouvent dans le voisinage. »

On le voit : l’idée de l’Unité de composition se montre ici à la fois éclairée par de nouveaux faits, et appuyée sur le principe du Balancement des