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CHAPITRE V.

1796. Buffon, Herder, Vicq-d’Azyr et d’autres encore, mais moins nettement, l’avaient conçue et énoncée avant lui.

De 1798 à 1805 il l’applique aux faits ; il s’en inspire dans ses recherches, et déjà, par elle, il est conduit à plusieurs découvertes. Gœthe seul s’était avancé jusque-là, et ses mémoires étaient restés inédits.

En 1806, Geoffroy Saint-Hilaire, le premier, aborde, pour ne plus s’en écarter, la vérification scientifique, le développement, la démonstration de ce qui, jusque-là, n’avait été chez lui, comme chez ses devanciers, qu’un pressentiment, une conviction personnelle et intime. Tel est, à partir de 1806, l’invariable caractère de ses travaux, tous dirigés vers le même but, avec une persévérance sans exemple peut-être dans l’histoire des sciences depuis l’immortel Kepler.

V.

Geoffroy Saint-Hilaire a fait connaître lui-même quelle circonstance fut le point de départ de ses recherches d’anatomie philosophique, et quel but il s’y proposa d’abord.

Le moment était venu de livrer à l’impression pour le grand ouvrage sur l’Égypte son Ichthyologie du Nil ; il dut revoir et coordonner ses recherches anatomiques sur les Poissons, presque oubliées