Page:Vie, travaux et doctrine scientifique d'Étienne Geoffroy Saint-Hilaire.djvu/178

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
168
CHAP. V. UNITÉ DE COMPOSITION.


Séparateur

    M. Geoffroy a imaginé de prendre pour objet de comparaison la tête des fœtus de Quadrupèdes… ; et il est parvenu ainsi à ramener à une loi commune des conformations que la première apparence pouvait faire juger extrêmement diverses. »

    Il n’est plus question ici, comme on le voit, ni, pour la méthode, de l’application de l’idée de Tenon, ni, pour le résultat général, de l’unité fonctionnelle d’Aristote : c’est bien aux vues elles-mêmes de Geoffroy Saint-Hilaire, non plus seulement aux faits découverts par lui, que Cuvier donne son adhésion.

    Nous extrairons encore de ce Mémoire quelques lignes renfermant un résumé, aussi concis que lucide, des premiers résultats obtenus par Geoffroy Saint-Hilaire sur le crâne des Oiseaux, ou pour employer les expressions mêmes de Cuvier, de ses découvertes sur les métamorphoses du temporal, du maxillaire et de quelques autres os.

    « Il a prouvé, continue Cuvier, entre autres choses aussi singulières que vraies, que toutes les parties du temporal, le rocher excepté, se détachent successivement de la tête ; que le cadre du tympan forme ce que l’on appelle l’os carré ou le pédicule de la mâchoire inférieure dans les Oiseaux, les Reptiles et les Poissons ; que le bec des Oiseaux est presque entièrement formé par les intermaxillaires ; que les maxillaires y sont réduits à une petitesse qu’on n’aurait pas soupçonnée, etc. »