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CHAPITRE VII.

rien. C’est en 1809 et 1810 qu’il fit ses premiers cours à la Faculté ; et ces mêmes années le virent commencer une nouvelle série de travaux, et la poursuivre avec une extrême activité. Elle n’eut pas pour objet, comme on s’y attend peut-être, ses nouvelles théories anatomiques. La pente naturelle de son esprit l’y portait ; mais les circonstances l’entraînèrent impérieusement dans un sens contraire. Il leur obéit pour un temps, et réservant pour son enseignement l’exposition de ses idées générales de 1795, de 1801 et de 1806, il reprit ses travaux descriptifs et monographiques, depuis plusieurs années interrompus. Il fit ainsi, en 1809, après le voyage en Portugal, et par les mêmes causes, précisément ce qu’il avait fait, en 1802, après l’Expédition d’Égypte.

L’importance même des résultats scientifiques de sa mission le lui prescrivait. Par elle une multitude de productions naturelles des deux Indes[1], jusqu’alors inconnues en France, venaient de prendre rang parmi les richesses du Muséum : ne fallait-il pas leur donner aussi place dans la science ? Geoffroy Saint-Hilaire, pour accomplir cette seconde partie de sa tâche, se livra aussitôt à la détermination et à la publication des espèces les plus remarquables de sa collection zoologique. Le même mois

  1. Du Malabar, de la Cochinchine, du Pérou, mais surtout du Brésil.