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CHAPITRE VIII.

sciences distinctes, l’anatomie comparée et l’anatomie pathologique ; ces deux volumes, dont l’un, à l’origine, ne pouvait guère trouver de lecteurs que parmi les naturalistes, et l’autre parmi les médecins, sont, en réalité, la première et la troisième partie, fort avancées déjà et intimement unies, des trois, dont se compose essentiellement la démonstration de l’Unité de composition. Et la seconde se trouve précisément où elle doit être rationnellement : dans les mémoires publiés entre le premier et le second volume de la Philosophie anatomique. Une logique rigoureuse a donc réglé l’ordre dans lequel ont été composés cet ouvrage lui-même et les travaux qui le complètent.

Le choix des questions que l’auteur s’est proposé de résoudre, n’est pas moins rationnel que l’ordre dans lequel il les a abordées. Les plus difficiles sont toujours celles qu’il a préférées. On pouvait, il y a vingt ans, l’en blâmer : la prudence la plus vulgaire, eût-on pu dire, prescrit d’appliquer une méthode naissante encore, aux problèmes les plus simples, et de ne s’avancer que pas à pas vers les plus complexes. C’est ainsi que l’on procède en mathématiques et dans toutes les sciences qui, plus avancées que l’anatomie comparée, peuvent lui servir de modèles. Et c’est aussi de cette manière, ajouterons-nous, que l’on doit présentement procéder en anatomie philosophique. Mais, si