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CHAPITRE VIII.

de l’opercule : Geoffroy Saint-Hilaire l’avait compris dès 1806[1] ; il l’avait dit en 1807[2] ; et nous avons la preuve qu’en 1808, sur les bords du Tage, qu’en 1809 et dans les années suivantes[3], il poursuivait, avec la plus vive ardeur, des travaux dont les Mémoires de 1806 et 1807 n’étaient véritablement que le prélude[4] Et sur les bancs mêmes de la Chambre des Représentants, au milieu des dangers de la patrie, il trouvait encore des moments pour suivre, dans sa pensée, ces vues que, sans son double enseignement, on eût pu croire depuis longtemps abandonnées.

Et après tant d’efforts inutiles, ce fut, comme il arrive si souvent aux inventeurs, par une illumi-

  1. « Quand, il y a douze ans, dit-il dans le premier volume de la Philosophie anatomique (p. 15), je m’occupai de donner la détermination des os du crâne, il me parut, avant d’avoir apprécié les difficultés de cette entreprise, que je n’en éprouverais de réelles qu’à l’égard des pièces de l’opercule… Aussi je me proposai d’abord la recherche des os operculaires, et n’examinai ce qui était au delà et en deçà, que dans la pensée d’arriver pas à pas à ce qui me paraissait en ce lieu la principale et presque la seule anomalie. »
  2. Annales du Muséum d’histoire naturelle, tom. X, p. 342.
  3. Toutefois, vers 1812, l’auteur interrompit quelque temps ses recherches sur cette difficile question, et il eût presque voulu, lui-même nous l’apprend, l’écarter de sa pensée. « J’avais eu, dit-il, la faiblesse de considérer comme insurmontables les difficultés de mon sujet. »
  4. Expressions empruntées à l’un de ses écrits, inséré dans le tome XII des Mémoires du Muséum..