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ANATOMIE PHILOSOPHIQUE.

l’Unité de composition organique pour tous les animaux vertébrés. » C’est ainsi que l’auteur, à la fin du premier volume de la Philosophie anatomique, résume et ce livre et les Mémoires de 1806 et 1807.

En 1821, quelques mois avant la découverte du système dentaire des Oiseaux, Geoffroy Saint-Hilaire avait eu le bonheur d’entendre Cuvier lui-même donner à ses vues, devant l’Académie des sciences, une adhésion très-explicite. L’anatomie comparative, rendue à sa dignité par l’esprit philosophique ; un grand mouvement imprimé à la science ; les rapports les plus délicats saisis ; une extrême hardiesse dans les conceptions, justifiée par des découvertes imprévues et en quelque sorte merveilleuses ; la détermination des parties extérieures et intérieures du thorax, presque entièrement obtenue ; le crâne des animaux vertébrés incontestablement[1] ramené à une structure uniforme, et ses variations à des lois : tel est le brillant tableau, dans lequel Cuvier, au moment où s’ouvre l’année 1821, retrace les progrès récemment accomplis par Geoffroy Saint-Hilaire, par lui-même[2] et par quelques autres zootomistes.

  1. « Personne n’en peut douter », dit Cuvier. Voy. son Rapport sur les travaux d’Audouin, qui a été inséré en entier dans les Annales générales des sciences physiques de Bruxelles, t. VII, p. 396.
  2. Outre son beau travail de 1812 sur la tête osseuse, Cuvier