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CHAPITRE VIII.

chez les Insectes, mais dans l’embranchement tout entier des animaux articulés[1].

Ainsi, parallèlement aux recherches de Geoffroy Saint-Hilaire et de ses successeurs sur les Verté-

  1. Voici en quels termes le rapporteur à l’Académie des sciences, M. Duméril, résumait, le 20 mars, le travail d’Audouin sur les parties dures des Articulés :

    « M. Audouin établit, comme une règle, qu’il existe dans le tronc un même nombre de pièces, et que les mêmes organes entrent dans leur composition ; que toutes les différences, même les plus anomales, sont toujours dues au développement plus ou moins grand de certaines de ces pièces. » Voy. les Annales des sciences physiques de Bruxelles, t. IV, p. 87.

    Dans un travail plus considérable sur le même sujet, présenté quelques mois après, Audouin a donné lui-même, comme conclusion générale, cette proposition : « Ce n’est que de l’accroissement semblable ou dissemblable des segments, de la réunion ou de la division des pièces qui les composent, du maximum de développement des uns, de l’état rudimentaire des autres, que dépendent toutes les différences qui se remarquent dans la série des animaux articulés. » (Annales des sciences naturelles, t. Ier, p. 116. Voyez aussi p. 112.)

    En citant ce passage dans son Histoire naturelle des Crustacés (t. Ier, p. 17), M. Milne Edwards ajoute : « Il n’est pas de notre sujet de démontrer ici l’analogie de structure qui existe entre le squelette extérieur des Crustacés et celui des Insectes ; mais l’étude comparative que nous allons faire de cet appareil dans les premiers, fournit un grand nombre de faits à l’appui de ce corollaire. » Plusieurs de ces faits sont d’un grand intérêt pour l’anatomie philosophique, et nous regrettons de ne pouvoir que renvoyer le lecteur à l’ouvrage où ils sont exposés.