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TÉRATOLOGIE.

tous aujourd’hui : MM. Serres, Dubrueil, Autommarchi y suivirent les premiers Geoffroy Saint-Hilaire, et bientôt les nouveaux principes de classification et de nomenclature eurent franchi les limites de la France, de l’Europe même. Trente genres environ avaient été créés par Geoffroy Saint-Hilaire : grâce à l’impulsion que lui-même avait donnée, près de cinquante autres l’ont été depuis, en même temps que tous ces groupes étaient régulièrement coordonnés en vingt-trois familles naturelles et en cinq ordres.

Que reste-t-il à faire pour achever l’œuvre, entreprise il y a un quart de siècle par Geoffroy Saint-Hilaire ? Beaucoup assurément pour la connaissance des genres déjà établis : il est utile, il est nécessaire que chacun d’eux devienne le sujet d’un travail monographique et approfondi. Mais, quant au cadre même de la classification, il est permis de penser que, dès à présent, il reste bien peu à y ajouter. Depuis dix ans, une multitude de Monstruosités se sont produites, et ont été observées avec tout le soin qu’on accorde maintenant, par toute l’Europe, aux recherches tératologiques ? Combien, parmi toutes ces Monstruosités, s’est-il trouvé de types génériques nouveaux ? Un seul[1] ! Tous les autres cas

  1. Le genre Chélonisome, récemment établi par les remarquables travaux de M. Joly ; encore, parmi les six genres déjà connus de Célosomiens, en est-il un qui se rapproche beaucoup du genre créé par le savant professeur de Toulouse.