illustres représentants des lettres ; MM. Chevreul, Gay-Lussac, Geoffroy Saint-Hilaire, devaient y être ceux des sciences[1]. Il n’y avait pas à se refuser à un plan si bien conçu, à une association si honorable. Telle est la circonstance à laquelle nous devons de pouvoir placer, à côté du texte, si heureusement conservé, du premier cours de Geoffroy Saint-Hilaire en 1794, les leçons que le même savant, devenu l’auteur de la Philosophie anatomique, faisait dans la même chaire, trente-six ans plus tard, devant une autre génération d’auditeurs.
À la même époque, après bien des vicissitudes, la publication de la grande Description de l’Égypte touchait enfin à son terme. La chute de l’Empire avait failli un instant entraîner l’abandon d’un ouvrage, trop grandiose pour avoir d’autre éditeur que le Gouvernement lui-même. Il avait fallu, du moins, effacer le nom de Napoléon de ce monument comme de tous les autres. Et lorsque les membres de la Commission reprirent leurs travaux, comment eussent-ils poursuivi aussi activement une publication, pour laquelle ils ne trouvaient plus ni les mêmes encouragements ni les mêmes ressources ? C’est ainsi que le complément de l’ouvrage, différé de jour en jour, se fit attendre jusqu’aux dernières
- ↑ Les leçons furent recueillies par les procédés de la sténographie, puis revues et souvent entièrement refondues par les professeurs.