Page:Viennet - Promenade philosophique au cimetière du père la Chaise.djvu/215

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gards vers l’agriculture, cette science nourricière des peuples. Il fit une savante analyse de ses produits. Ses observations suivirent le froment depuis le semoir du laboureur jusqu’à l’officine du boulanger. Ses conseils en dirigèrent la semence, la végétation, la coupe, la conservation, la mouture, et l’emploi. Du fond de la capitale il éclaira les provinces sur les trésors qu’elles renfermoient ; et multiplia de toutes parts les richesses agricoles de la France. Les autorités secondèrent son zèle, et se chargèrent pour cette fois de la reconnoissance des peuples, qui ignoroient l’auteur de tant de bienfaits. Des couronnes et des médailles lui furent décernées par les états provinciaux et les académies, et son zèle philanthropique fut accru par ces honorables récompenses. L’heureuse découverte de la vaccine lui fournit bientôt l’occasion d’en donner de nouvelles preuves.


Un horrible fléau, jeté sur nos rivages,
Moissonnoit dès long-temps les générations.
D’un tribut annuel il frappoit tous les âges,
Et dépeuploit les nations.
Nul mortel n’échappoit à sa toute puissance ;