Page:Vigny - Poèmes antiques et modernes, éd. Estève, 1914.djvu/340

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CHANT DE SUZANNE AU BAIN

[Fragment d’un poème de Suzanne].

De l’époux bien-aimé n’entends-je pas la voix ?
Qui, pareil au chevreuil, le voici, je le vois.
Il reparait joyeux sur le haut des montagnes.
Bondit sur la colline et passe les campagnes.

Ô fortifiez-moi ! mêlez des fruits aux fleurs !
Car je languis d’amour et j’ai versé des pleurs.


M, i^" main. Ainsi qu’un blanc chevreuil 2^ main, Oui, comme

le chevreuil ^^ main, texte actuel.

: M, 1’^ main, Qui fuit {covr. : vient) et reparait 2<= main, Joj’cux 

il reparait j"^ main, texte actuel.

: M, Mes sœurs, soutenez-moi, 

. Ce morceau a paru, pour la première et unique fois, dans la Mme Française, X° livraison, avril 1824, t. II, p. 212-225. Il était donné avec la pièce intitulée Le Bain (voir p. 115) sous le titre collectif : -.Fragmens d’un pohne de Su :^annc ; et le totit était ’accompagné de la note suivante : Après la lecture de ces vers, c’est annoncer une bonne fortune au public littéraire que lui promettre de nouveaux vers du même auteur. Le poëme d’Éloa, que M. le comte Alfred de Vigny va publier à la librairie de Boulland, rue du Battoir, n° 12, réalisera sans doute tout ce qu’a promis ce poète dont le début fut si plein d’espérance. Nous rendrons compte de cette publication importante pour les lettres. M. le comte Alfred de Vigny est un des écrivains originaux qui caractérisent le plus la physionomie littéraire de notre époque. . Cant. des Cant., II, 8 et 9 : J’entends la voix de mon bien-aimé : le voici qui vient, sautant au-dessus des montagnes, passant pardessus les collines. Mon bien-aimé est semblable à un chevreuil et à un faon de biche...

. Cant. des Cant., II, 5 : Soutenez-moi avec des fleurs, fortifiez-moi avec des fruits : parce que je languis d’amour.