Page:Vigny - Poëmes, éd. Baldensperger, 1914.djvu/417

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
383
NOTES ET ÉCLAIRCISSEMENTS.



II

LES TEXTES IMPRIMÉS.


Les premiers vers publiés par Vigny, Le Bal, parurent dans le Conservateur littéraire de décembre 1820 (27e livraison). Cette pièce ne comportait pas alors les douze vers du début ; les deux premiers quatrains se terminaient respectivement par chacun des vers suivants :

Va tout à coup vous mêler à nos yeux…
Qui d’une chaîne imitent les anneaux…


Autre variante au v. 19 : « délices de l’amant ».

Poëmes.Héléna, Le Somnambule, La Fille de Jephté, La Femme adultère, Le Bal, La Prison, etc. Paris, Pélicier, 1822. In-8° de 158 pages. Imprimerie Guiraudet. Journal de la Librairie, 16 mars 1822. Outre les pièces indiquées au titre, Le Malheur, ode. En dehors d’Héléna, les poèmes sont répartis en trois groupes : Poëmes antiques, Poëmes judaïques, Poëmes modernes, chacun de trois pièces. Pas de nom d’auteur. Aucune pièce n’est datée ni dédicacée. La Dryade, Le Somnambule n’ont pas d’épigraphe. Celle de La Femme adultère est empruntée au livre de Job (chap. III, v. 4-10) :

Qu’un tourbillon ténébreux règne dans cette nuit ; qu’elle ne soit pas comptée dans les jours de l’année ! — Que cette nuit soit dans une affreuse solitude, et que les cantiques de joie ne s’y fassent point entendre ! — Que les étoiles de son crépuscule se voilent de ténèbres ! Qu’elle attende la lumière, et qu’il n’en vienne point ! et qu’elle ne voie pas les paupières de l’Aurore !

Quelques variantes dans cette pièce :

v. 48.

de l’immortel remords.

v. 53.

Une terne blancheur, comme un voile épaissie,
Entoura tristement sa prunelle obscurcie.

v. 88.

S’arrache avec fureur au lit empoisonné,
Court vers le seuil, l’entr’ouvre…