II
LES TEXTES IMPRIMÉS.
Les premiers vers publiés par Vigny, Le Bal, parurent dans le
Conservateur littéraire de décembre 1820 (27e livraison). Cette pièce ne
comportait pas alors les douze vers du début ; les deux premiers quatrains
se terminaient respectivement par chacun des vers suivants :
Va tout à coup vous mêler à nos yeux…
Qui d’une chaîne imitent les anneaux…
Autre variante au v. 19 : « délices de l’amant ».
Poëmes. — Héléna, Le Somnambule, La Fille de Jephté, La Femme
adultère, Le Bal, La Prison, etc. Paris, Pélicier, 1822. In-8° de
158 pages. Imprimerie Guiraudet. Journal de la Librairie, 16 mars
1822. Outre les pièces indiquées au titre, Le Malheur, ode. En dehors
d’Héléna, les poèmes sont répartis en trois groupes : Poëmes antiques,
Poëmes judaïques, Poëmes modernes, chacun de trois pièces. Pas de nom
d’auteur. Aucune pièce n’est datée ni dédicacée. La Dryade, Le Somnambule
n’ont pas d’épigraphe. Celle de La Femme adultère est empruntée
au livre de Job (chap. III, v. 4-10) :
Qu’un tourbillon ténébreux règne dans cette nuit ; qu’elle ne soit pas
comptée dans les jours de l’année ! — Que cette nuit soit dans une affreuse solitude,
et que les cantiques de joie ne s’y fassent point entendre ! — Que les
étoiles de son crépuscule se voilent de ténèbres ! Qu’elle attende la lumière,
et qu’il n’en vienne point ! et qu’elle ne voie pas les paupières de l’Aurore !
Quelques variantes dans cette pièce :
v. 48. |
de l’immortel remords. |
v. 53. |
Une terne blancheur, comme un voile épaissie, |
v. 88. |
S’arrache avec fureur au lit empoisonné, |