Page:Viguier - De l’encastelure.djvu/23

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de la corne, juste la quantité nécessaire pour que, le pied étant posé, la direction de la pince et des talons se rapproche, autant que possible, du parallélisme de la ligne oblique de l’épaule et du fémur ; de respecter scrupuleusement les barrés, de les niveler autant que possible avec la paroi, notamment au voisinage des arcs-boutants. »

« Enfin, on n’enlèvera jamais de la fourchette que la corne filandreuse ou les lames déjà en partie détachées. Autant que possible elle devra descendre un peu au-dessous du niveau du bord inférieur de la paroi, un peu au-dessus du niveau de la face inférieure du fer mis en place, afin qu’elle puisse toucher le sol lorsqu’il est meuble et ne soit pas meurtrie par lui, lorsqu’il est trop dur pour céder sous le poids du corps. En agissant de la sorte, on conservera au pied son aplomb principal ; on ne rejettera point sur sa partie postérieure cet excès de poids, qui force les talons à s’incurver vers le centre de la sole, par leur extrémité inférieure, dont la direction normale favorise cette tendance. On laissera une force suffisante à la sole, aux barres, pour résister à l’étreinte que leur fait éprouver la paroi lorsqu’elle se dessèche. Enfin, la fourchette remplira plus facilement, à l’occasion, son office de coin contentif ou dilatateur ; plus aisément aussi elle s’imbibera de l’humidité du sol, qu’elle répartira ensuite aux autres parties du pied au moyen de la capillarité.

» Le périople, les glômes de la fourchette, dont l’hygrométricité est si considérable, devront être religieusement ménagés, soit par la râpe, soit par le boutoir, afin qu’ils concourent, avec la fourchette, à l’imbibition du reste du sabot ; enfin, on devra se garder de râper la corne, même dans l’intervalle du fer aux rivets, afin de laisser sur la paroi le vernis naturel qui s’oppose à l’évaporation des sucs naturels. »