Page:Viguier - De l’encastelure.djvu/31

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fondément dans la partie la plus postérieure de la rainure. On tourne la vis graduellement jusqu’à ce qu’on soit arrivé au degré de dilatation qu’on veut obtenir. En même temps, on voit les branches de la fourchette s’écarter, laissant un vide dans la lacune médiane. On présente ensuite le fer dont les pinçons, un peu moins longs que n’est profonde la cannelure, doivent suivre l’obliquité des barres et s’appliquer exactement sur elles. On broche les clous et on serre les deux, placés le plus près des talons, avant d’enlever le désencasteleur ; puis on achève la ferrure suivant les règles ordinaires.

Veut-on se rendre un compte exact de la dilatation qu’on a produite ? Avant de commencer l’opération, on trace avec une pointe de feu un trou sur chaque talon. La distance qui sépare ces deux trous est mesurée avec un compas et reportée sur une planche.

Une fois la ferrure appliquée, on mesure de nouveau la distance qui existe entre les deux trous, on la compare avec la première mesure, et la différence indique le degré de dilatation. On ne saurait assez recommander de ne pas trop dilater à la première fois ; car on provoque alors le tiraillement de parties vivantes et très sensibles ; on réveille des douleurs qui se manifestent par une boiterie plus intense et plus grave qu’avant l’opération.

Ajoutons cependant que, presque toujours, une légère claudication accompagne l’application de la ferrure dilatatrice, claudication sans gravité qui disparaît par l’emploi de cataplasmes ou bains émollients. Mais la boiterie vient-elle à persister ou à augmenter d’intensité, il faut aussitôt en rechercher la cause. Elle peut provenir du trop de longueur des pinçons dont la pointe en pressant le fond de la rainure détermine de la