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UN GLORIEUX FAIT D’ARMES

Garde marine, de soixante-quinze hommes chacune, et de troupes prises dans différents régiments, le tout formant un effectif de sept mille hommes, pour défendre un territoire s’étendant de la baie d’Hudson au Mississippi, c’est-à-dire un espace cinq fois plus grand que la France. Cependant, ce fut avec cette poignée de soldats que le Canada tint l’Angleterre en échec pendant de longues années.

Quinze jours après les événements que nous avons rapportés dans le précédent chapitre, une vive animation régnait à une dizaine de lieues de Québec, sur les bords du Saint-Laurent.

Il était huit heures du matin.

Le fleuve était couvert de pirogues chargées de soldats de toutes armes : infanterie, marine, milices, etc.

Sur les deux rives, on n’apercevait que des soldats marchant en chantant de vieux refrains français.

M. de Montcalm se tenait à cheval, au milieu de son état-major, donnant ses ordres et indiquant l’emplacement des troupes. À cent mètres à peine du général en chef, un détachement de Hurons, com-