Page:Villetard de Laguérie - La Corée, indépendante, russe, ou japonaise.djvu/184

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une à une, et pendant sept heures en moyenne les bat avec deux bâtons de bois rond sur un rondin de granit, dont on voit des centaines en vente dans les rues. Cela seul donne à l’habit le poli presque métallique sans lequel un homme de quelque importance serait disqualifié… De là, le bruit de galop qui constamment, jusque très avant dans la nuit, de presque toutes les maisons. Quand elle a fini, elle prend les morceaux glacés et les recolle, car, heureusement, ces vêtements ne pourraient être cousus. Dès sa petite enfance, on l’habitue à ce travail qui l’hébête ; mieux même, on lui attache au dos un paquet de chiffons ou d’étoffe ; plus tard, elle portera sans peine ses enfants.

Le mariage étant la règle, la population augmenterait énormément, sans une mortalité infantile formidable et les ravages d’épidémies, assez à leur place dans un milieu pareil ; d’autant plus que la médecine coréenne en est au même degré d’avancement que l’hygiène et la salubrité publique ou privée.



La médecine. — À Séoul, les disciples d’Esculape habitent presque tous le quartier de Kori-Kaï, non loin de la porte Sud. Leurs maisons sont reconnaissables à des fenêtres faites d’un carré de papier au milieu duquel de petites baguettes maintiennent ouvert un vasistas.