Page:Villetard de Laguérie - La Corée, indépendante, russe, ou japonaise.djvu/263

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

en interdirent l’entrée aux Kounrentaï qui s’alignèrent devant la muraille.

Pendant ce temps, la scène capitale du drame s’accomplissait à l’intérieur de cette dernière enceinte.


Assassinat de la Reine par des « soshi » japonais. — Dès le début de l’alarme, on entendit dans le logement de la Reine, le bruit de l’enfoncement d’une porte, puis bientôt après de deux coups de feu. La vérité absolue est difficile à discerner au milieu des informations discordantes ; le fait indiscutable est qu’une entrée fut promptement découverte et qu’une bande de misérables « soshi » se mit à la recherche de la Reine. On dit qu’ils traînèrent des femmes par les cheveux pour les forcer à dénoncer la retraite de leur maîtresse.

Elle s’était réfugiée dans un des bâtiments à double étage de la première enceinte.

On y trouva d’abord le ministre de la Maison du Roi, Yi-Kyeung-jik, qui fut massacré.

À l’étage supérieur s’étaient réfugiées plusieurs dames. Les assassins saisirent d’abord la femme du prince héritier, la traînèrent par les cheveux, la rouèrent de coups, la blessèrent et la lancèrent de la véranda dans la cour.

Comme il était difficile de distinguer laquelle de ces femmes était la Reine, pour être sûrs de ne pas la manquer, les misérables en massacrèrent quatre.

Une servante du Palais a affirmé que l’une d’elles était la Reine ; qu’elle fut assommée, piétinée par une