Page:Villetard de Laguérie - La Corée, indépendante, russe, ou japonaise.djvu/267

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consternées dans une chambre. Qu’était devenue la Reine ? On l’ignorait.

Le Kokumin terminait en disant qu’une scène tumultueuse se produisit entre ces dames et les Kounrentaï, qui s’approchaient des appartements de la Reine « pour la protéger », dit ce journal.

Les premiers diplomates qui arrivèrent au Palais furent le plénipotentiaire japonais vicomte Mioura Goro, le chargé d’affaires russe M. Waeber, et le docteur Allen de la légation des États-Unis.

Ils furent immédiatement reçus par le Roi qu’ils trouvèrent en compagnie du Taï-ouen-koun.

Les Coréens assistèrent à cette tragédie inertes et passifs, en répondant aux questionneurs que c’était une querelle aristocratique et que cela ne regardait pas le peuple.

Quantité de hauts fonctionnaires cherchèrent leur salut dans la fuite, et le ministère fut entièrement changé.



Édits dégradant la Reine. — La Gazette officielle de Séoul publia, bien que le Roi ait refusé sa signature et déclaré qu’il se couperait la main plutôt que de la donner, un édit qui accusait la Reine d’avoir causé tous les malheurs récents et maudissait sa mémoire. Le lendemain 12, un autre édit parut, qui élevait la morte au rang de concubine de première classe, par égard pour le dévouement témoigné au Roi son père par le Prince héritier.