Page:Villetard de Laguérie - La Corée, indépendante, russe, ou japonaise.djvu/268

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Mesures prises par le gouvernement japonais. — Dès que la nouvelle de ce drame parvint au Japon, le gouvernement impérial désavoua immédiatement et hautement toute connaissance du complot et toute participation quelconque à son exécution.

Il chargea M. Komoura, directeur du Bureau diplomatique, et un autre haut fonctionnaire, d’aller en Corée comme commissaires spéciaux et d’y faire, de concert avec le vicomte Mioura Goro, une enquête approfondie sur le crime.

Les deux commissaires arrivèrent à Séoul le soir du 15 octobre.

Les autorités consulaires japonaises avaient déjà fait arrêter 15 soshi et les retenaient pour l’enquête.

Mais, beaucoup de leurs honnêtes collègues avaient jugé à propos de changer d’air, et les étrangers, bien placés pour être sceptiques, se demandaient si les coupables n’étaient pas partis avec cette volée d’émigrants ?

En même temps, s’il faut en croire le journal japonais Asahi, du 12 octobre, un édit royal fut proclamé, pour calmer la surexcitation des Min, dont on redoutait les représailles.

Le Nichi-Nichi publiait, le même jour, une dépêche de Fousan, disant que les ministres étrangers tenaient à Séoul de fréquentes conférences auxquelles le représentant japonais n’était pas appelé.

Un autre journal publiait le témoignage du général W. Mac E. Dye et de l’architecte russe Souvatine, que j’ai vu à Séoul. Tous deux habitaient le palais