Page:Villetard de Laguérie - La Corée, indépendante, russe, ou japonaise.djvu/288

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marine, des finances soutenues par une agriculture, une industrie et un commerce pratiqués par une population devenue laborieuse et morale ?

Actuellement, il est trop heureux de pouvoir alléguer, à l’imitation de certaines grandes puissances, une « mission historique », pour lâcher la prise qu’il a sur la Corée. Bien au contraire, il se prépare aux graves éventualités que son obstination ne l’empêche pas de prévoir.

La progression continue de ses budgets en est une preuve flagrante.



L’exercice fiscal 1894-95 a nécessité 92 365 000 yen, dont 89 728 000 tirés des ressources ordinaires (le yen vaut 2 fr. 50).

Celui de 1896-97 a atteint 190 461 000 yen, dont 100 750 000 fournis par les impôts et 89 711 000 par des ressources extraordinaires.

Celui de 1897-98 se présente avec 239 750 000 yen, dont 121 400 000 produits par les taxes et leurs augmentations et 118 340 000 yen par des ressources extraordinaires.

Le détail des dépenses auxquelles le gouvernement fait ainsi face achève la démonstration.

Tout un plan de construction de forteresses, de casernes, d’arsenaux, de chemins de fer, de navires et d’armements a été établi de concert entre le grand État-major général et le Ministère des Finances.