Page:Villetard de Laguérie - La Corée, indépendante, russe, ou japonaise.djvu/53

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Enfin, en 1893, ce fut encore Li-Hung-Chang qui prêta à la Corée l’indemnité qu’elle versa aux négociants japonais victimes par l’interdiction d’exporter les pois, haricots, etc. Il eut l’habileté de faire gager ce prêt sur les revenus de la douane. Il ne laissa pas établir d’autres lignes télégraphiques que celle de Séoul à Pékin, et, quand les Russes sollicitèrent la pose d’un fil entre Séoul et Wladivostock, il les éconduisit en leur offrant de le faire établir par des ouvriers chinois et exploiter par une compagnie chinoise.

Influence prépondérante du représentant de la Chine à Séoul. — Jusqu’au moment où les Japonais envahirent le Palais Royal, le vrai maître à Séoul, toujours consulté et écouté, était l’ambassadeur Yuan Chil-Kaï, que le gouvernement de Pékin avait eu la sagesse d’y maintenir en reconnaissant l’impossibilité de l’y remplacer.