Page:Villetard de Laguérie - La Corée, indépendante, russe, ou japonaise.djvu/66

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tint, en trois ans et demi, six sessions et fut dissoute trois fois.

Elle en était venue à refuser le vote du budget, et c’est pour échapper à une mise en accusation et peut-être à une guerre civile, que le cabinet Ito, sachant combien la population était passionnée par la question coréenne et contre la Chine, rendit la guerre inévitable.

Quand la Chine envoya des troupes en Corée il l’imita, en vertu des traités de 1876 et de 1885, et demanda des explications à Li-Hsi relativement à ses relations avec la Chine.

Celui-ci répondit simplement qu’il avait rempli les obligations imposées par les traités (28 juin 1894).

Ultimatum japonais signifié au roi de Corée. — Le comte Ito fit occuper Chémoulpo et Fousan, pour tenir les communications avec le Japon, et le 3 juillet, fit remettre une sorte d’ultimatum au roi de Corée, déclarant que ces deux points et les divers cantonnements japonais seraient évacués si le roi consentait à adopter :

1o Un plan de réforme de son gouvernement ;

2o Un plan pour l’établissement de voies de transport exécutées avec le concours des capitaux japonais ;

3o L’établissement d’un code (alors que les Japonais n’en avaient pas, et n’en ont même pas encore, au sens européen du mot) ;

4o Un plan de réforme du service militaire.

Plate-forme de l’intervention japonaise en Corée. —