Page:Villetard de Laguérie - La Corée, indépendante, russe, ou japonaise.djvu/84

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par des paillassons en lambeaux ; accotés, juste le long des portes d’entrée, des petits édicules que nous reléguons derrière des arbres, au fond des jardins. Du bas au haut, une colonne noire, grasse, monte d’une ouverture qui semble une gueule de four. C’est le poêle coréen, prolongé comme une soupente, sous toutes les pièces ou « camps » de chaque maison. On y enfonce des paquets de broussailles coupées sur les collines, et flamme et fumée, de leur combustion lente, chauffent l’intérieur et salissent le dehors.

Il n’est pas de maison japonaise qui n’ait son chat et aucun de ces chats n’a de queue. Les Coréens détestent le chat et le tuent, quand ils peuvent, comme un ennemi du serpent ! Par contre ils ont tous des chiens, et il n’est maison coréenne dont la porte d’entrée n’ait un trou pour les allées et venues de « toutous » poltrons, braillards, à fourrure de lou-lous, et très laids.

Commerce de Chémoulpo. — Chinois, Japonais, Coréens, sont tous marchands de quelque chose et se font une concurrence acharnée. La proximité de Séoul, les séjours des bateaux de guerre ou de commerce, les mouvements des troupes prêtées par le gouvernement japonais au roi indépendant de la Corée indépendante, pour combattre les « Tong-ak-ou-to » et ses ennemis « généralement quelconques », expliquent le développement de la ville et de son commerce. Sans parler du transit, celui-ci s’exerce à demeure sur le riz, les pâtisseries, les poissons frais et secs, les navets conservés ou salés, les haricots, le