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cheep-and-nasty dont ses ressources lui interdisent de s’écarter. Il y aurait également de très bonnes affaires à engager pour une compagnie de navigation qui viendrait concurrencer la « Nippon-Yusen-Kaisha » qui use léoninement du monopole qu’elle a su saisir.

Il faudrait de petits vapeurs de deux types : l’un pour le voyage de la rivière de Chémoulpo à Ryong-Sang, port de Séoul, l’autre pour le cabotage maritime entre les îles de l’archipel et tout le long de la côte.

Ce dernier service, avec des bateaux capables de recevoir de 100 à 200 passagers et de 300 à 400 tonnes, aurait en abondance des biches de mer, des ailerons de requin blancs et noirs, des poissons dits « maws », le caviar rouge, fait avec leurs œufs, dont les Chinois sont très friands et achètent d’énormes quantités, des haricots jaunes ou blancs, du riz, du blé.

Le premier devrait avoir des fonds plats, en aluminium, à cause des atterrissages fréquents sur les bancs du Ilan-yang, et cacher son hélice. Un tirant d’eau de 2 pieds 6, une vitesse de 10 nœuds suffiraient pour remonter le fleuve. Il n’y a qu’un seul passage dangereux ; c’est un rapide étroit où l’on ne peut passer que de jour. Une jauge de 100 tonnes et l’emplacement pour 200 passagers, suffiraient à rémunérer un voyage quotidien aller et retour, durant six heures à chaque parcours. Des chaloupes à vapeur pourraient encore aller chercher plus haut que Séoul, car le cours d’eau est navigable, hommes et marchandises. — La Corée n’est ce qu’elle est que