Aller au contenu

Page:Villey - Les principes des moteurs thermiques, 1935.djvu/76

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
66
J. VILLEY.

autres dans l’écoulement[1] : il est ainsi transformé intégralement si nous supposons qu’il n’y a aucune décoordination. En pratique, l’entretien d’un tel système exige seulement que l’énergie cinétique décoordonnée soit plus faible que le travail total produit par le fluide.

On peut concevoir, par exemple, une évolution de ce genre qui comporterait les quatre phases successives suivantes :

1o Compression adiabatique dans un divergent ;
2o Apport de chaleur à pression constante ;
3o Détente adiabatique dans un convergent ;
4o Refroidissement à pression constante ramenant au point figuratif
de départ[2].


CHAPITRE V.

CONCLUSION.


25. Évolutions irréversibles. — Après avoir ainsi passé en revue les notions indispensables pour comprendre les principes du fonctionnement des moteurs thermiques, il est nécessaire, pour comprendre leur fonctionnement réel, de prendre en considération les évolutions irréversibles dont ils sont le siège, et que nous avons écartées dans cet exposé de principes.

Elles seront examinées dans une étude ultérieure consacrée au Rendement des moteurs thermiques, dont elles sont un élément essentiel.

Nous nous contenterons ici d’énumérer les principales, qui sont :

— les échanges de chaleur avec écart fini de températures ;
— les dissipations par décoordination d’énergie cinétique ;
— les dissipations par viscosité ;
— les disparitions d’états métastables ;
— les transformations chimiques irréversibles.

Séparateur


  1. La surface du cycle fermé représente d’ailleurs, à volonté, c’est-à-dire le travail qu’a fourni la masse unité ou c’est-à-dire l’énergie cinétique qu’elle a reçue (si le mouvement est permanent, la décoordination nulle, et la variation d’énergie potentielle négligeable).
  2. Le refroidissement d’un courant gazeux rapide apparaît beaucoup plus difficile à réaliser qu’un apport de chaleur, que peut fournir une combustion.