Edison considérait lord Ewald avec une fixité interrogative.
― Au revoir, Hadaly ! dit gravement le jeune homme après un instant.
L’électricien vint serrer la main de son inquiétante créature.
― À demain la Vie ! lui dit-il.
À ce mot tous les fantastiques oiseaux des bocages souterrains et des ramées aux fleurs multicolores et lumineuses, colibris, aras-feu, tourterelles, huppes bleues de l’Hudson, rossignols d’Europe, oiseaux de Paradis ― et jusqu’au cygne solitaire de la vasque où l’eau neigeuse bruissait toujours, ― parurent comme sortir d’une attention jusque-là silencieuse.
― Au revoir, seigneur passant ! au revoir ! crièrent-ils avec des voix humaines, viriles et féminines.
― En route pour la terre ! ajouta Edison en rendossant sa fourrure.
Lord Ewald revêtit la sienne.
― J’ai prévenu que l’on indiquât le chemin du laboratoire à notre visiteuse, dit l’électricien. Partons.
Une fois dans l’ascenseur il releva les lourds crampons de fonte : la porte du magique tombeau se referma.
Lord Ewald sentit qu’il remontait, avec son génial compagnon, chez les vivants.