Page:Villiers de L'Isle-Adam - Nouveaux Contes cruels.djvu/261

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

d’être défendue, était salutaire pour tous. À présent, de quoi donc hérite, au profond de son être, l’héritier d’une dynastie sinon du principe vivant qui, seul, constitue le droit de cette dynastie ? C’est là l’héritage dont monseigneur le Comte de Paris s’est fait, quand même, le légataire. Et le voici en possession. En présence du fait accompli nous ne devons plus voir, en lui, que le dauphin de France, devenu absolument chef de nom et d’armes de la Maison même de l’État. Si vous commencez par manquer de confiance en lui, de quel exemple lui serez-vous ?… De quel droit en attendrez-vous le salut ? Triste gage de concorde offert à la nation que le spectacle, déjà, d’une hésitation pareille ! Quels que soient les prétextes de votre réserve, oublieux vous-même de cette vertu dont le souverain sacré peut augmenter ou transfigurer, en son divin éclair, l’âme d’un prince, en supposant qu’il en soit besoin ?… pourquoi mêler à tout ha-