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Scène XII

AXEL, LE COMMANDEUR, — puis UKKO et les TROIS SERVITEURS MILITAIRES.
Le Commandeur, assis, le dos tourné, et se chauffant

Comte, soyons positifs, soyons sur la terre. — Je prends sur moi d’appeler utilement l’attention des souverains du Wurtemberg, de la Bavière et de la Saxe, sur l’éventualité d’un recouvrement de ces invraisemblables richesses disparues. Et si, comme je le veux admettre, il y a quelque chose d’effectivement sérieux au fond de toute cette spécieuse histoire, je me fais fort, entendez-moi bien, d’en tirer une fortune plus que princière pour nous deux. Aubaine qui serait deux fois miraculeuse, d’ailleurs : car je suis ruiné, mon cher, et les quelques milliers de florins que tu consens à ne point me disputer dans l’héritage de notre dernier cousin, Wilferl d’Auërsperg, représentent, pour moi, la fumée que produiraient quelques gouttes de ce vin doré sur cette pelle rouge. Voyons ! Ne te souviens-tu pas de quelque renseignement, apparu, comme une lueur, en des causeries avec tes forestiers, — touchant, par exemple, les issues possibles des antiques souterrains de cette partie mon-