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Ukko, déconcerté, balbutiant

Quoi ! tu ne m’emmènes pas ? Tu ne m’emmènes pas ?

Axël, tout bas, avec un sourire triste

Et ta fiancée, enfant ! et ta patrie ! — Je dois partir, sans vous revoir, au lever du soleil, en ce jour de Pâques. Si vous voulez me faire fête, eh bien, que l’on sonne, dès l’aurore, nos plus belles et anciennes fanfares ; je les entendrai de loin ; cela me rappellera l’autrefois superbe. Cette nuit, si vous n’avez pas sommeil, buvez et chantez ! Enterrez au fond du verre les souvenirs d’ancienne gloire et de ferraille ! — Embrassez-moi.

Hartwig, Miklaus, herr Zacharias et Gotthold

Adieu, Auërsperg !

Axël, après les avoir serrés dans ses bras l’un après l’autre, — à Ukko :

J’ai réveillé le maître forestier, le bon père Hans Glück, tout à l’heure, dans la forêt. Tu sais qu’il t’attendra demain, dès l’aube, pour tes fiançailles ?

Ukko

Ô mon maître !